À tu et à toi, balance moi ton cv

Hey, toi !

On sacrifie à la mode langagière dans tous les domaines. À quand les it-jobs, les jobs capsules, le mode partiel et le mode indéterminé, le jobthly, le besta joba  ... ? Les offres d'emploi s'y mettent également et se parent d'accroches djeunes, branchées, in and up, on s'connait pas mais on est des potos en devenir. Ouais, les gars.

Sans surprise, le tutoiement s'impose de plus en plus dès l'annonce. Tu rêves d'un job d'enfer, rejoins-nous !  

Dans le monde professionnel où l'hypocrisie (mais oui) règne en maître, j'ai vu des tutoiements et des kiss-smack tous les matins tourner au pugilat, à la guerre insidieuse ou au règlement de compte sanglant. Pour une raison simple. Dans le duo, trio, quatuor de megas potes, il y a le number one, le chef quoi, et puis l'autre, le subordonné, voire les autres. Les jours sans, évidemment ça finit par tourner rance parce que la hiérarchie n'est ni une option, ni un faux-semblant. Enfin, pas encore. Excepté peut-être dans les start-up. Et encore, dans certaines limites.

Le tutoiement brise les codes et semble libérer la parole souvent jusqu'à un point de non retour (il suffit de regarder certains commentaires d'une violence inouïe sur les chaînes Yootouuube pour s'en convaincre et s'en dégoûter). Vouloir se la jouer cool dès l'entrée de jeu, pourquoi pas, mais tutoyer n'est pas nécessairement le signe de cette pseudo-coolitude.

Au risque donc de me faire taxer de bouffonne, je préfère passer mon chemin et m'en tenir, pour le monde professionnel, à quelques règles élémentaires dont l'ulisation du vouvoiement.

#atuetatoi
#tutoiementautravail






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